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LA DETTE PUBLIQUE
LA DETTE PUBLIQUE, DANGEREUSE ET IMMORALE
La dette publique est-elle dangereuse et immorale? Mon analyse sur Contrepoints:
« La Doctrine Sociale de l'Église éclaire le dossier des retraitesDes nouvelles de notre ami, le père Pierre Coulange. »
Tags : dette publique, emprunt, agence de notzation, déficit, finances publiques
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Commentaires
Merci, cher Jean-Yves, pour cet article fort stimulant ! Merci de nous en avoir informés sur le site de l’Association des Économistes Catholiques.
Voici les observations que je souhaite formuler après sa lecture (il ne s’agit pas de jugements de ma part, j’y insiste, mais d’opinions personnelles). Elles portent sur le caractère « immoral » de la dette, sur lequel je partage ton point de vue. La Doctrine Sociale de l’Église, à laquelle je te sais autant attaché que moi et qui relève de la théologie morale, nous donne la justification de cette immoralité.
L’article 135 du compendium (résumé) de la DSÉ présente le principe de base de la DSÉ, le principe personnaliste : « L’homme ne peut tendre au bien que dans la liberté que Dieu lui a donnée comme signe sublime de son image (…) La dignité de l’homme exige donc de lui qu’il agisse selon un choix conscient et libre, mû et déterminé par une conviction personnelle, et non sous le seul effet de poussées instinctives ou d’une contrainte extérieure ». L’immoralité de tout recours à la contrainte est confirmée aux articles 155 (« Tous les hommes doivent être soustraits à toute contrainte, de la part tant des individus que des groupes sociaux et de quelque pouvoir humain que ce soit ») et 421 (« La société et l’État ne doivent pas contraindre une personne à agir contre sa conscience, ni l’empêcher d’agir en conformité à celle-ci »).
J’en conclus que
– oui, la dette, dont le remboursement sera imposé par la contrainte aux générations suivantes, est immorale;
– il en va de même lorsque le paiement des dépenses étatiques est imposé, par la contrainte, à la génération actuelle (via les prélèvements obligatoires);
– le fait de savoir si les dépenses concernées sont des investissements ou des dépenses courantes ne change rien à l’affaire.
Pour information, Syndicatho (http://syndicatho.fr) permet à tous les salariés (dans les entreprises de plus de 10 salariés) défenseurs de la liberté de faire connaître ce point de vue et cette doctrine sociale auprès de leurs collègues de travail.