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Crédit photo : M. Paille, sur VisualHunt.com Article de Jacques Bichot et Gérard Lafay, économistes, membres de l'AEC.
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Objectif : réformer la protection sociale afin de transformer en un moteur pour l’économie ce qui constitue actuellement un boulet que nous traînons. La France consacre d’énormes moyens à sa protection sociale, mais des erreurs de conception, des dysfonctionnements et des abus gaspillent une partie importante de cet effort. Notre pays peut faire mieux sans dépenser plus, à condition d’être gouverné intelligemment.
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Il existe de bonnes raisons d'estimer qu'en de nombreuses circonstances "le marché libre soit l'instrument le plus approprié pour répartir les ressources et répondre efficacement aux besoins". Cette affirmation figure à l'article 347 du Compendium, dans le 7e chapitre consacré à la vie économique.
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Cet article retrace et commente l’histoire du terme, ainsi que celle du concept, de « destination universelle des biens » dans la doctrine sociale de l’Eglise catholique. De saint Thomas d’Aquin à François.
Cette histoire commence avec des expressions telles que « devoir de partage », « droit à l’usage » des biens terrestres, « commune utilité », en passant par la « fonction sociale de la propriété » (voire « l’hypothèque sociale ») et la « commune destination des biens ». Elle aboutit au XXème siècle à la formulation «destination universelle des biens», apparue « officiellement » dans Gaudium & Spes (1965) et stabilisée seulement depuis Jean-Paul II (Centesimus Annus, 1991). La terminologie comme le sens de l’expression ont évolué de façon impressionnante. Quand bien même la notion centrale reste globalement inchangée : la propriété privée est légitime et naturelle, mais les choses que Dieu a créées sur la terre ne sont pas réservées à quelques hommes, elles sont destinées à être utilisées par tous, pour disposer des conditions nécessaires pour faire ce que Dieu attend de nous, à savoir coopérer à notre salut comme le dit avec force saint Ignace de Loyola dans le Principe et Fondement de ses Exercices spirituels (« pour s’élever à l’accomplissement de nos devoirs moraux » dira plus tard Pie XII). En effet le bien commun temporel, garanti en principe par l’Etat, est subordonné au bien commun spirituel, selon la loi divine.
Les références détaillées des différentes sources figurent en fin d’article.
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Nous allons tenter de comparer ce qu’est l’intelligence humaine, telle que la décrit la psychologie thomiste, avec ce qu’on appelle par convention « intelligence artificielle ».
Ce qu’il est convenu d’appeler « intelligence artificielle » (IA) est assurément un fait, une réalité qui nous accompagne maintenant à chaque minute de notre vie pour peu qu’on utilise un smartphone ou Internet, ou un GPS pour circuler en automobile. La question ici n’est pas d’analyser le fait, mais la manière dont on le nomme. Et de voir si le mot « intelligence » est approprié pour des machines. La réponse est moins évidente qu’il n’y paraît, car le fonctionnement de notre propre intelligence est loin d’être compris et de faire l’unanimité, et l'anthropomorphisme fait rage dans le monde de l'IA. Mais l’appellation révèle un vieux rêve de l’humanité : égaler Dieu en fabriquant des créatures à notre image[1].
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Le livre, souvent cité, d' Howard R. Bowen "Social Responsibilities of the Businessman" (1953) a été publié par cet universitaire à l'instigation du Federal Council of the Churches of Christ in America, avec l'aide financière de la Fondation Rockefeller. Il apporte une vision protestante (évangélique en l'occurrence) et nord-américaine du rôle social de l'entreprise, qui présente encore un intérêt aujourd'hui, notamment pour la comparer à l'approche de la Doctrine sociale de l'Eglise catholique. DSE que Bowen expose brièvement à sa façon dans un des chapitres. On notera que Bowen, de façon très significative et réaliste, s'adresse à des personnes et non à des institutions; il parle de la responsabilité du Businessman, pas de celle de l'entreprise. Mais dans les deux cas, c'est du rôle social de l'entreprise qu'il s'agit. Depuis, Archie Carroll, Michaël Porter ou des mouvements comme Business Roundtable, B Corp, Just Capital etc. ont pris le relais (aux USA), mais les observations de Bowen restent en grande partie pertinentes, dans une Amérique qui a évidemment beaucoup changé.
Je reprends ici un article publié en septembre sur mon blog: http://www.hyperionlbc.com/blog-hyperionlbc/howard-bowen-corporate-social-responsibilities-of-the-businessman1953-version-courte-pour-lecteurs-presses/
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