On parle beaucoup d’entreprise libérée (oui, mais de qui ou de quoi et pour quoi?), d’entreprise éclairée (oui, mais comment et par quelle lumière ?), etc. Alors pourquoi pas l’entreprise inspirée ? (oui, mais par qui ou par quoi et pour quoi ?) Outre quelques ouvrages sur lesquels on reviendra à la fin de cet article, un colloque à la Maison des sciences de la gestion se tenait jeudi 22 mars sur le thème temps et place de la spiritualité en gestion à la Maison des sciences de la gestion (voir le programme ici). Y compris "Oser la spiritualité en tant que dirigeant". Un de nos confrères AEC y participait.
Les auteurs spirituels chrétiens, en particulier les fondateurs d’ordres religieux, ont toujours inspiré des décideurs, ou des conseillers de décideurs, notamment dans le monde économique mais aussi politique. Ils ont souvent été eux-mêmes, spécialement les moines, des décideurs économiques, et savaient – savent encore- de quoi ils parl(ai)ent. Nous porterons notre attention principalement sur saint Benoît et sa Règle, sans pour autant nous priver d’un coup d’œil du côté de l’auteur des Exercices spirituels, saint Ignace de Loyola, ainsi que de saint Bernard de Clairvaux (dans le De Consideratione, conseils énergiques adressés à son ancien disciple devenu pape, Eugène III, confronté aux dangers des affaires du monde). Un tour d’horizon préalable nous montrera aisément que l’on peut trouver bien d’autres sources chrétiennes y compris récentes, transposables peu ou prou à l’administration et à la gestion de l’entreprise (pardon : à la gouvernance et au management) ; et plus globalement à la manière d’être dans le milieu professionnel. Un survol des apports de certaines spiritualités orientales est proposé en final.
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